La classe politique risque d‘être rapidement confrontée à une « mutinerie civique » si – comme le craignent de nombreux observateurs – le taux de participation aux scrutins du printemps prochain devait être marqué par une forte abstention. La pré-campagne présidentielle n’annonce rien de bon, avec un débat aussi pauvre en arguments qu’il est riche en polémiques. Faute d’idées, les candidats rivalisent d’images et de slogans, mais semblent incapables de parler de la maniéré dont ils souhaitent exercer la fonction de chef d’État durant les cinq années du mandat qu’ils espèrent conquérir.
Dans ce tumulte, chacun fait mine d’oublier que ses promesses ne pourront être remplies que si le Président obtient une majorité à l’Assemblée nationale. On a l’impression qu’il ne s’agit pas de désigner le garant de la Constitution, mais plutôt un « super-député » qui doit s’occuper autant des lampadaires que des centrales nucléaires…
L’initiative du jeune Martin Rocca de Pleumeur-Bodoù, plus jeune candidat à la Présidentielle, soutenu par l’alpiniste Marc Batard, est particulièrement réjouissante, car ce sont justement les moins de 35 ans qui boudent souvent les urnes. Pour moderniser la démocratie, pourquoi ne pas abaisser l’âge de la majorité et prévoir davantage de recours au suffrage universel direct (référendum, etc.). La Bretagne pourrait devenir un tel laboratoire institutionnel pour une vraie décentralisation.
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