La Bretagne a les moyens de son indépendance

La Bretagne a les moyens de son indépendance ! - 7seizh.info

Il faut se soucier de rendre les Bretons « capacitaires ».

C’est-à-dire de leur redonner aptitude et souveraineté dans ce qu’ils sont ; comprendre que la vulnérabilité est liée au manque d’autonomie, qu’elle la densifie, qu’elle la rend viable, humaine ; travailler à faire que cette vulnérabilité soit une force irréversible.

Affaiblis et vulnérables face au diplodocus parisien, la centralisation nous est devenue aujourd’hui intolérable, et nous  revendiquons pour notre Bretagne le statut de région autonome, dotée de plus de compétences et de pouvoirs que ne lui en donne actuellement la décentralisation. Sulfureuse il y a encore vingt ans, défendue par une poignée de militants qui n’hésitaient pas à dénoncer «l’Etat colonial français», l’idée a fait son chemin. Au point de ne plus heurter grand monde, ni à droite, ni à gauche.

Bilinguisme. Aujourd’hui, pas un panneau indicateur qui ne porte le nom des villes en breton et en français. A Lorient, la municipalité a décidé que toutes les indications dans les édifices publics et toute la signalétique de la ville seraient désormais bilingues. La ville morbihannaise assure également la formation à la langue bretonne au personnel communal qui le souhaite. Le nouvel embarcadère pour l’île de Groix, construit grâce aux financements des collectivités locales, à un jet de pierre du port de plaisance de Lorient, a été l’un des premiers bâtiments à être baptisé en breton.

Sentiment européen. La construction de l’Union européenne fait que désormais la question de l’autonomie de la Bretagne est plus une question de bon sens qu’une question idéologique. Que réclamons-nous, sinon de rentrer dans la norme européenne, où déjà de grandes régions disposent d’une large autonomie, et de pouvoir entrer en compétition avec d’autres économies régionales en étant mieux armés? La Bretagne a voté très majoritairement oui à Maastricht. Plus le sentiment européen est fort, plus le sentiment régional l’est également. Il y a tout simplement un intérêt commun. L’Europe se construit au-dessus des Etats et évolue vers une sorte de fédéralisme. Nous pensons que le modèle est transposable en France. La démocratie française aurait tout à gagner à reconnaître ce pluralisme.

Le dynamisme que nous aurions pu mettre dans des formations politiques, nous l’avons investi dans l’action culturelle. Ce travail accompli, il faut miser dorénavant sur le prochain scrutin régional pour imposer une liste «régionaliste. Les électeurs devront choisir entre des listes régionales et non pas départementales. Avant de choisir entre la gauche et la droite, les électeurs devront choisir de voter breton.

Klaod Gillamaen


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.